A3 – Usages sociaux des troubles

A3 – Usages sociaux des troubles

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Nous proposons de nous appuyer sur ces résultats tout en privilégiant une troisième perspective, qui consiste à analyser les usages sociaux des troubles, c’est-à-dire la manière dont les personnes concernées par des troubles pensent et définissent la situation, investissent les catégories de description disponibles et privilégient certaines organisations familiales, prises en charge professionnelles ou encore stratégies scolaires (Fainzang, 1997). Ces usages sont toujours des positionnements relatifs : la manière dont on qualifie les troubles est liée au fait de se rapprocher ou de se démarquer de certaines figures ou positions dans l’espace social (Béliard & Eideliman, 2014). Sur un plan pratique d’abord, puisque les qualifications des troubles ont des répercussions sur les types de prise en charge et notamment sur le déroulement de la scolarité. Sur un plan symbolique également, puisque les descriptions des troubles ont des portées morales différentes, des connotations socialement situées (Singh, 2012).