C2 – Contrainte, contention, contenance

C2 – Contrainte, contention, contenance

(ici retour vers la page C – Catégories des acteurs)

En français, le terme de contrainte renvoie à l’idée de forcer quelqu’un à faire quelque chose, avec ou sans le recours à une intervention physique. On peut même parler de contrainte intériorisée, donc qui s’exerce sans intervention extérieure directe (voir Durkheim). On retrouve cette polysémie dans les usages de la notion de contrainte en relation avec le soin ou l’aide, dans le domaine médical ou du travail social. La contrainte renvoie parfois à l’exercice de la force pour faire faire quelque chose à quelqu’un, parfois à l’usage de la menace. Le terme de contrainte légale est d’usage courant pour qualifier les hospitalisations sans consentement. Le terme de contention, pour sa part, a une connotation physique, puisqu’il désigne le fait de contenir les mouvements du corps en immobilisant par des outils (contention mécanique) ou par l’intervention physique d’une autre personne (voir aussi Gansel). Certains acteurs parlent aussi de contention chimique pour désigner la prescription de médicaments à des fins de calmer les corps. Enfin, la notion de contention est poreuse avec celle de cadre, utilisée dans le langage psychodynamique par certains auteurs (et professionnels), en référence à un effet de « contenance » exercé par la relation de soin.